Le projet de Mme Borne est cruel pour celles et ceux qui commencent à travailler tôt, celles et ceux qui ont des métiers usants, et celles et ceux qui finiront leur carrière au RSA.
Des crises, une cause
Cette réforme percute la crise de l’hôpital et de l’école, la pénurie de médicaments et d’énergie, le retard à l’allumage pour lutter contre le dérèglement climatique…
Depuis quatre décennies, c’est la même rengaine. Pour sauver la sécu, il fallait « réduire le nombre de soignants et serrer la ceinture à l’hôpital ». Pour éviter la faillite de l’État, il fallait « privatiser les services publics ». Pour réduire « le cout du travail », il fallait désindustrialiser… Résultat, la France est en déclin !
Un pognon de dingue
Peu ou prou, les français perçoivent la cohérence de toutes ces crises. Ils savent qu’on ne s’en sortira pas sans bousculer certains principes. Il faut mettre plus d’argent pour l’hôpital, plus d’argent pour l’école, plus d’argent pour le réseau ferré, plus d’argent pour la politique énergétique, plus d’argent pour être à la hauteur du défi climatique, plus d’argent pour les enfants et pour les vieux… Et l’argent ne manquent pas. En dix ans les 500 fortunes françaises sont passées de 200 milliards à 1000 milliards de capitaux, les dividendes aux actionnaires on atteint des records en 2022. Et que dire de l’évasion fiscale !
La vie vaut mieux que ça
Le stigmatiser pour mieux régner commence à faire long feu. Désormais, ce sont les retraités, devenus eux aussi des assistés, qu’on montre du doigt. Pourtant ils ont un rôle précieux : ils gardent les petits, ils sont bénévoles dans les associations… Et ils font vivre le tourisme, maillon essentiel de l’économie !
Si le travail c’est la santé, le bien-vieillir c’est pas mal non plus. Le bien-vivre aussi.
Les fonds de pension en embuscade
Faire travailler les anciens pour priver d’emploi les jeunes, mais dans quel cerveau tordu peut germer une telle absurdité ? Si le projet allait à son terme, beaucoup ne pourraient pas travailler jusqu’à 64 ans. Du coup, les retraites seraient si minables, qu’il n’y aurait pas d’autre choix que d’épargner et ainsi d’alimenter les fonds de pension. Là, est le véritable cœur du projet.
Uni·es et déterminé·es pour gagner
Ce projet cruel doit tomber. La mobilisation populaire soutenue par l’unité des forces sociales et politiques est en la condition. Il faut tenir bon… λ
