Les grandes Ardoines : 300 hectares dans la boucle de Seine: conjuguer nos racines et le futur pour que Vitry évolue en restant Vitry. Il faut faire une pause et réfléchir ensemble.
La boucle de la Seine qui va de la gare du centre à celle des Ardoines, constitue le quart de la surface de Vitry. L’avenir de cette grande zone industrielle d’hier a été dessiné au début des années 2000 dans un grand projet de transformation audacieux. 8000 logements, des milliers de m² de bureaux, 20 000 « productions d’emplois », des espaces verts, des transports variés et des équipements culturels et sportifs, des fleurons de l’industrie française comme SANOFI, AIR LIQUIDE ou le centre de recherche de la SNCF d’une haute technologie stratégique côtoieraient un maillage de PME, TPE, artisans et la future de base logistique SOGARIS.
« Faire de la ville complète »
« Faire de la ville complète » disait Alain Audoubert.
Mais depuis 2005, les inondations, les tempêtes, la crise climatique… ont créé de nouvelles incertitudes et invitent à repenser les grands projets urbains. Saisie par ces nouveaux enjeux, l’équipe municipale avec Jean-Claude Kennedy, en juillet 2019, imposait une « pause » au projet pour prendre le temps de réfléchir avec vous au projet et réinterroger ses conditions financières.
L’État et les promoteurs veulent avancer vite.
Mais il y a d’abord la question de la présence des dépôts pétroliers classés « SEVESO seuil haut ». L’État doit faire l’effort pour débarrasser Vitry de ce risque majeur. L’ouverture d’un dossier d’utilité publique ne suffit pas.
Et il y a la question du travail avec les habitant·es, de l’élaboration en commun.
Malheureusement, l’équipe de Pierre Bell Loch a redonné le feu vert, sans concertation, moyennant l’étalement de la charge financière et l’abandon de projets attendus par les Vitriot·es comme le parking des Ardoines ou la collecte pneumatique des déchets.
L’enjeu central est en fait clair :
λ Soit foncer et rentabiliser 300 hectares à 3 km de Paris dédiés aux affaires et aux logements chers pour aboutir à une coupure entre deux villes côte à côte, dont l’une resterait spectatrice
λ Soit construire un projet où Vitry évolue en restant Vitry comme vous l’avez demandé clairement lors de « Imagine Vitry », avec un seuil de 40 % de logements sociaux, des créations d’emploi qui profitent aussi aux 6000 Vitriot·es qui en sont privés, une possibilité pour les jeunes de rester à Vitry.
Vous exigez que les évolutions ne se fassent pas à côté ou au détriment de la ville existante. Vous voulez que le développement des Ardoines soit un élan partagé, respectant les habitant·es, leurs besoins, leurs cultures.
Les Vitriot·es doivent pouvoir débattre, agir et être entendus. La « pause » de 2019 a toujours sa raison d’être !
